Adjuvants Stable envers et contre tout

Au cours de la campagne 2020-2021, 15,6 Mha ont reçu un traitement associé à un adjuvant, contre 16 Mha en 2019-2020, selon les dernières estimations de l’Afa dont les sept sociétés membres couvrent près de 90 % du marché français des adjuvants.

Le marché est ainsi resté globalement stable face à un recul des ventes de produits phytos. Cette baisse de 10 %, selon l’Afa, s’explique par un contexte climatique peu propice aux traitements mais également par le recul des surfaces de colza (- 14 % par rapport à 2019) et de betteraves (- 28 000 ha).

Les usages avec herbicides toujours en tête

Une progression des usages des adjuvants est ainsi mise en avant par l’Afa. « Le marché des adjuvants accompagne celui des produits phytosanitaires, toutefois sa courbe de régression des usages est moins accentuée que celle des phytos », note Yann Mismetti, de l’Afa. Cette légère progression serait ainsi « davantage portée par les usages sur céréales, blé tendre et orge d’hiver, dont les surfaces ont progressé de 6,5 % », souligne l’Afa.

Lors de cette campagne, les adjuvants sont restés le partenaire privilégié des herbicides (64 % des hectares), loin devant les fongicides (26 %), des insecticides (6 %) et des régulateurs de croissance (4 %).

Leur usage reste également particulièrement lié aux grandes cultures avec 91 % des surfaces avec adjuvants, proportion identique à la campagne précédente. Toutefois, malgré cette apparente stabilité, Yann Mismetti remarque une évolution du côté des cultures spécialisées, « le contexte climatique, avec de fortes pluies, a contraint les producteurs à trouver des solutions pour améliorer l’efficacité de leurs traitements et on observe qu’ils ont bien compris l’intérêt des adjuvants dans ces situations. »

Lucie Petit